Le bureau de l’Agence France Presse (AFP) à Rennes l’a embauchée en 2014 comme journaliste reporter d’images. Signe que la vidéo s’imposait dans le paysage médiatique. l’AFP produit environ 3.000 vidéos à travers le monde par semaine. Aurélia Moussly, 33 ans, aime son métier « de terrain ».
Votre parcours?
« J’ai fait mes études à Lille : Sciences Po et École de journalisme, avec une dimension de réflexion sur le métier qui m’a plu. J’ai travaillé pour une chaîne de TV locale, et l’AFP Lille. J’ai aussi réalisé un reportage « Syrie: Salquin, une liberté fragile », diffusé sur Arte et récompensé par le Club de la Presse de Lille. En 2014, j’arrive en Bretagne dans une agence qui couvre les 20 départements du nord-ouest de la France. Beaucoup de kilomètres, une variété de sujets, et des secteurs spécifiques comme la voile, l’agriculture… »
Vous travaillez comment?
« L’actualité nous commande, bien sûr. Nous avons une réunion mensuelle au cours de laquelle nous discutons des sujets.Pour la vidéo, le siège à Paris commande aussi, car nous n’avons pas les mêmes clients que pour le texte. L’AFP-TV travaille pour des sites d’info mais elle a aussi des contrats avec la BBC, et d’autres chaînes internationales. Parmi les sujets récents, j’ai collaboré à un sujet sur les catholiques et la politique. A côté du papier de Jean-Louis de la Vaissière, j’ai fait un sujet vidéo dans une paroisse rennaise. Je citerais aussi un sujet sur des mineurs migrants isolés, accueillis dans un centre en Loire-Atlantique. Sur le plan technique, le boîtier Aviwest, créé par une société rennaise, est un vrai progrès: relié à la caméra, il permet de transmettre instantanément. »
Pour vous, comment évolue le métier de journaliste?
« Nous évoluons tous, rédacteurs et journalistes d’images. Nous devons écrire nos sujets aussi; eux réfléchissent aussi en termes d’images, y compris dans leur façon de rédiger. Cela pousse à sortir, à faire des « choses vues ». C’est pour cela que j’ai choisi cette façon de travailler, sur le terrain, au contact direct. »
Propos recueillis par Paul Goupil