3 questions à … Patrick Richard

Créé en 2003 à Nantes, le Journal des entreprises fête ses dix ans en Ille-et-Vilaine. Le mensuel compte désormais 14 éditions. Son fondateur, Patrick Richard, 59 ans, veut en faire « la référence  » en matière économique pour les patrons et cadres en régions. Il présente ses nouveaux objectifs.

 

Patrick RichardQuand vous vous êtes lancé en 2003, quelle était votre idée?

– Je suis un homme de presse. J’ai commencé dans une publication scientifique, j’ai créé mon premier journal à 30 ans. J’ai travaillé ensuite au groupe l’Etudiant , puis au Télégramme. En 2002, je propose de transformer l’Hebdo de Nantes en journal économique. Edouard Coudurier, patron du Télégramme, me dit: vas-y! Ce journal sera l’actionnaire majoritaire jusqu’en 2013, date à laquelle nous avons pris notre indépendance. Nous partions d’un double constat:-globalement, l’information économique est centralisée et; malgré le travail des quotidiens bretons, pouvait être mieux traitée; -les dirigeants sont souvent enfermés dans leur entreprise et ne voient pas que d’autres ont les mêmes problèmes. Nous avons choisi de traiter en spécialistes l’économie en région, et de nous intéresser aux hommes qui la font, avec un regard positif. Les réussites, parlons-en! La vision de l’entreprise est souvent trop négative.

Combien de journalistes travaillent pour le JDE?

– 35 permanents, renforcés par des pigistes, dont le travail couvre entre 20 et 30.000 entreprises. Ils bénéficient d’un programme de formation économique continue. Car nous devons être pointus, précis, pertinents. Nous avons déjà une vraie reconnaissance en France pour la qualité de nos informations. A l’heure du smartphone, celles-ci offrent un outil de veille pour ceux qui conduisent les entreprises.Nous devons nous adapter aux nouveaux moyens de s’informer que constituent les réseaux sociaux.

En 2007, le JDE devient un réseau, au-delà de la Bretagne...

– Oui, nous avons élargi notre base: Loire-Atlantique; Ille et Vilaine, Finistère. C’est l’année aussi où démarre le site internet qui prend un nouveau visage en 2012, en même temps que la nouvelle formule. 2008, c’est la crise financière, puis l’explosion du numérique. En 2013, nous lançons une radio des entreprises avec un rendez-vous le jeudi pour « les patrons flingueurs ». Notre newsletter a démarré en 2014.  Partant de l’idée qu’un contenu de qualité doit être payant, nous devons aller plus loin dans le service, en répondant à des demandes individualisées. Ce qui nous conduit à revoir notre organisation (journal, site, newsletter). Donc, une rédaction multimédias qui mettra à disposition des contenus accessibles, avec des moyens de paiement simples. Pour ce gros chantier, une levée de fonds est en cours.