Une audience au Tribunal de commerce de Paris a lieu ce mardi 9 janvier afin d’étudier les offres de reprise de Causette. Le magazine féminin avait déposé le 15 décembre une « requête pour la résolution du plan de continuation, en vue d’une liquidation judiciaire sans cessation de l’activité » , a expliqué son gérant, Grégory Lassus-Debat, à Libération. Il ne s’agit donc pas d’un dépôt de bilan. En octobre 2017, l’équipe a annoncé que le magazine souffrait de « sérieuses difficultés financières » et a lancé un appel aux dons. « Les ventes du magazine ont en effet chuté de plus de 20% au cours des 12 mois achevés en juin, à 47 000 exemplaires en moyenne (dont 17 000 sur abonnement) », rapporte Le Huffington Post. Les ventes, qui représentent 95 % du chiffre d’affaire du magazine, sont toutefois remontées à la hausse depuis mai dernier : un signe encourageant pour le magazine, qui souhaite ne pas dépendre de la publicité comme source de revenus. Sur son compte Twitter, la rédaction expliquait le 20 décembre 2017 : « certes, le combat sera difficile, mais toute l’équipe s’accroche pour retrouver une gestion solide et conserver notre ligne (la seule que Causette se soucie de garder): liberté de ton, publicité raisonnée et indépendance éditoriale totale ». Selon Libération, cinq éditeurs se sont déjà manifestés auprès du tribunal de commerce de Paris.
Anna Quéré