Jean-Bernard Cazalets, rédacteur en chef délégué à Ouest-France, responsable de l’Éducation à l’information, nous explique les différentes initiatives mises en place dans son journal, pour s’adresser aux jeunes.
Vous proposez de nombreuses initiatives dans les collèges et les lycées, pouvez-vous nous en parler ?
L’éducation à l’information est une priorité pour nous. Grâce à notre association « le journal des lycées », une centaine de classes dans l’ouest bénéficient de l’aide d’un journaliste du groupe pour la réalisation du journal de leur lycée.
Nous sommes aussi partenaires de « Génération Océan », à La Cité de la Mer de Cherbourg. De l’école primaire au lycée, 10 000 élèves normands découvrent chaque année les enjeux des grands fonds marins, de l’exploitation des ressources maritimes, à l’occasion de conférences avec des spécialistes animées par des collègues du groupe Sipa Ouest-France…
Le Prix Bayeux des correspondants de guerre et le Forum mondial de la Paix à Caen sont d’autres temps forts, où des milliers de lycéens rencontrent des journalistes réfugiés et des reporters de guerre lors d’événements initiés par notre journal.
Ces partenariats sont pour nous d’autres façons de faire de l’éducation à l’information: nous voulons sensibiliser les jeunes à la recherche des bonnes sources d’information, et non d’aller sur le premier site venu sur un moteur de recherches.
Dernier point, majeur pour l’avenir: nous proposons à l’ensemble des 15-25.ans un abonnement numérique gratuit à notre site d’information. C’est dès le plus jeune âge que nous souhaitons sensibiliser les citoyens à la question centrale de la fiabilité et du sérieux de l’information.
L’élargissement du Pass Culture aux établissements scolaires, l’an dernier, vous a permis de financer des interventions de journalistes autour des fake news ?
Depuis de nombreuses années, collèges et lycées demandent à nos journalistes d’intervenir dans leurs établissements pour expliquer les règles du journalisme. Le volet collectif du Pass Culture, proposé dorénavant dans les collèges et lycées, nous permet aujourd’hui de financer des interventions de collègues dans des classes autour de la question des fake news. Il faut rappeler que l’information a un coût : grâce à Pass Culture, quand un journaliste intervient, nous pouvons compenser son absence sur le terrain avec un CDD.
Combien de conférences l’an passé ?
Trente-huit conférences d’une heure et demi ont été proposées à quatre-vingts classes de l’Ouest par des collègues journalistes, formés au sujet: « Pourquoi parler de fake news? Comment les reconnaître? Qu’est-ce qu’une information? Quels critères? » Une trentaine de collègues ont été formés.
Propos recueillis par Paul Goupil
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