
Trois questions à Julien Marsault, co-fondateur
Comment est née La Revue Écossaise ?
C’est l’aboutissement de près de deux ans de travail d’un groupe d’amoureux de l’Ecosse: journalistes, conseiller parlementaire, universitaire spécialiste de l’histoire écossaise et blogueuse. Tous ont vécu ou vivent en Écosse et ont voulu parler de ce pays à un public français en lui proposant un contenu pertinent, vérifié et loin des clichés.
Sorti en octobre 2022, le premier tome de ce « bookzine » (entre le livre et le magazine) compte 148 pages. II a été tiré à 2000 exemplaires (prix de vente : 25€), grâce à un financement participatif et aux pré-ventes. Ce qui a permis de rémunérer les contributeurs et de payer les frais techniques mais pas encore l’équipe d’origine.
Qu’est-ce qui en fait l’originalité ?
D’abord son sujet, c’est un magazine français spécialisé sur l’Ecosse. C’est aussi un bel objet. Par exemple, La couverture, détachable, évoque le « haar », c’est -à-dire la brume qui caresse les montagnes écossaises. Ou encore l’auteur du reportage touristique a choisi de proposer des clichés argentiques. Le portfolio, réalisé par deux photographes, porte à la fois sur Marseille et Glasgow, en mettant en avant leur tradition d’accueil. Enfin, il utilise tous les formats d’écriture : reportage, interview, portrait, analyses politique, historique, poésie…
Quels sont les projets de l’équipe fondatrice ?
Nous travaillons sur le second tome, « l’Écosse laboratoire ». Nous sommes sur une niche, avec un lectorat fidèle mais pas extensible qui nous suit grâce à une newsletter, mais aussi grâce à l’audience des ouvrages, du podcast et du blog d’Assa Samaké Roman et Sarah Lachhab qui font partie du groupe d’origine. Dès l’origine, la Revue Écossaise a été conçue pour arrêter sa parution au bout de trois ans. Soit six numéros qui nous semblent suffisants pour rester pertinents.
Recueilli par Clotilde Chéron