Dans le cadre du cycle de conférences-débats organisés conjointement par le Club de la Presse de Bretagne (CPB) et le CBC 35, s’est tenue une table ronde sur l’intérêt des conférences de presse après les changements induits par la COVID. Marie Filâtre, présidente du CBC 35 et directrice de l’agence Release et Olivier Barraud, administrateur du CPB et directeur associé chez Rivacom ont partagé leur expertise.
« La conférence de presse en 2023, on en parle ». Un titre révélateur d’une évolution des pratiques des attachées de presse et des journalistes. La table ronde s’appuyait sur un constat: depuis la crise de la COVID, les attachés de presse n’organisent plus autant de conférences de presse.
La raison ? « Le modèle évolue parce que le métier de journaliste a évolué », explique Marie Filâtre, directrice de l’agence Release. En clair, ils sont de plus en plus sollicités et doivent travailler de plus en plus souvent dans l’urgence sur des sujets qu’ils ne maîtrisent pas forcément. Conséquence : « ils ont de moins en moins le temps d’assister à des conférences de presse.
Un avis partagé par Olivier Barraud, directeur associé chez Rivacom, qui avoue « privilégier désormais les rendez-vous en face à face qui permettent de plus en plus souvent de mieux répondre aux attentes des journalistes ». Pour autant, cette tendance ne signe aucunement la fin des conférences de presse. Ces dernières demeurent encore essentielles dans une stratégie de communication d’une part lorsqu’elles délivrent un message fort et original ; d’autre part quand elles réunissent deux à trois intervenants complémentaires, et enfin dès lors qu’elles n’excèdent pas une heure ».
Les conférences de presse ont donc encore de beaux jours devant elles, à condition de savoir se réinventer ; de casser les codes pour les rendre plus modernes et dynamiques. Comment ? En prévoyant, par exemple, un modérateur pour distribuer la parole et en systématisant un format hybride. Deux pistes à creuser…
Stéphane de Vendeuvre