Trois questions à Yvon Gargam, directeur RCF Finistère

Le réseau RCF fête ses 40 ans. Quel regard porte-t-il sur son histoire ?
1982 est la date de la création à Lyon du premier maillon de notre réseau associatif qui qui compte 64 radios en France et en Belgique. RCF Finistère, comme RCF Côtes d’Armor, a seulement 31 ans !
Fidèle à notre mission d’information locale depuis notre création en 1992, nous avons toujours le souci de mettre en avant des personnalités locales et d’être présents à tous les moments forts de l’actualité finistérienne : des fêtes maritimes sur le port de Brest à la grande crise de la pêche en 1994, de la mise à l’eau du porte-avion Charles de Gaulle au festival de cinéma de Douarnenez, des grandes manifestations agricoles à la crise des bonnets rouges (lors du projet de mise en place de l’écotaxe)… Nos émissions quotidiennes et nos podcasts en breton font partie des points forts de notre antenne.
Notre équipe compte trois journalistes, une journaliste à mi-temps pour les émissions en breton, et une animatrice. Nous émettons à horaires fixes, 7 jours sur 7 sur 5 fréquences plus internet. Selon la dernière enquête d’audience réalisée par le CSA, notre auditoire est âgé en moyenne de 52 ans, plutôt plus jeune que celui des autres radios périphériques. Notre trésor reste le son.
Comment s’organisent les relations au sein du réseau RCF ?
RCF est une association d’associations locales, dont chaque président dispose d’une voix, lors des assemblées générales. Les membres des associations locales sont des bénévoles issus de milieux divers et qui ont un intérêt pour la radio. L’équipe nationale, installée à Lyon, produit des émissions qui sont ensuite diffusées sur les radios locales en complément de leur programmation. Le réseau vit de dons et de subventions. La Région Bretagne nous accorde 15 000€ par an pour la production d’émissions en breton. Nous bénéficions aussi du Fonds de soutien à l’expression radiophonique (ministère de la culture).
L’année qui vient va être marquée par l’arrivée du DAB+. Comment RCF Finistère s’y prépare-t-elle ?
Les quatre radios bretonnes se sont réunies au sein de RCF Bretagne, entité qui a été retenue pour obtenir le partage des fréquences numériques qui doivent couvrir tout le territoire breton d’ici trois à quatre ans. Nous avons commencé à travailler ensemble, notamment au sein d’un comité de rédaction quotidien qui définit l’édition journalière de « Bretagne Soir », un journal de 11 minutes suivi de brèves et de l’information positive puis de l’interview du grand invité. Nos équipes travaillent ensemble, cela fait émulation. Je suis content de cette expérience.
Recueilli par Clotilde Chéron.