Lola Dufeu, Prix Varenne Jeune journaliste
On vous l’a déjà dit: la valeur n’attend pas le nombre des années !
C’est par un message sur X (ex-Twitter) que Lola Dufeu a appris, mardi 7 novembre, qu’elle venait de gagner le prix Jeune journaliste de la presse quotidienne régionale/presse quotidienne départementale, décerné chaque année par la Fondation Varenne. Il suffit parfois d’un quiproquo pour décider d’une carrière.
Étudiante à Limoges, Lola Dufeu, 24 ans aujourd’hui, envoie sa candidature au « Populaire du Centre» pour livrer le journal pendant les vacances d’été 2018. Reçue par le rédacteur en chef, elle a la surprise de se voir proposer un poste de rédactrice. Trois saisons de suite, l’étudiante va découvrir le terrain. C’est sans doute le déclic qui détermine son choix :
« Jusqu’en master, j’hésitais sur mon orientation professionnelle. J’étais très intéressée par la politique et en master à Sciences Po Strasbourg. Le journalisme m’est apparu comme la seule voie qui me permettait de me projeter dans mon avenir. Pendant la période du Covid, j’ai préparé les concours des écoles de journalisme avec l’appui de l’association La Chance.»
Huit concours, six admissibilités : Lola choisi l’IPJ « pour son ambiance familiale » et profite de sa première année pour affiner son choix : ce sera la presse écrite « pour la relation qui se créée avec l’interviewé. »
« En seconde année, j’ai signé un contrat d’apprentissage avec Ouest-France. Je connaissais déjà le journal, qui m’avait accueillie à deux reprises en stage et m’avait beaucoup soutenue dans mon projet. Au bout de sept ans d’études, j’avais vraiment envie de me retrouver sur le terrain. »
Et le Prix Varenne ?
« La rédaction en chef du Dimanche Ouest France est très ouverte aux propositions de sujet. J’avais découvert par hasard l’existence de la profession de biographe hospitalier. J’ai mené pas mal de recherches pour trouver les coordonnées de Valérie Milewsli, qui a eu l’idée de ce métier dans les années 2000. Dès le premier contact au téléphone, j’ai senti que c’était une personnalité solaire. A son invitation, j’ai passé une journée à l’hôpital de Chartres, où elle m‘a fait rencontrer des soignants, des malades, des proches des malades. Au retour, j’avais une masse d’informations suffisamment pertinentes pour obtenir une double page. La rédaction des articles a coulé de source… »
Encouragée par ses collègues, Lola postule au Prix Varenne au cours de l’été…et oublie sa candidature. Le 7 novembre, elle découvre que son sujet « Ces biographes racontent la vie des malades incurables » est lauréat !
« Cela m’a beaucoup touchée et m’a surtout donné confiance en moi. Je me suis rendu compte que j’étais capable d’écrire un article long, complexe, et que j’y prenais plaisir », conclut Lola.
Recueilli par Clotilde Chéron
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