Semaine de la presse à l’école : L’EMI, ou le plaisir du projet partagé

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Trois questions à Elodie Auffray et Anne Burlot, co-référentes de la commission EMI.

Pour sa 34ème édition, la Semaine de la presse et des médias à l’école aura lieu du 27 mars au 1er avril prochain. Quelle part va y prendre le Club de la presse ?

C’est un moment très intense pour le Club.

La semaine de la Presse et des médias à l’école est un dispositif du Clémi, auquel le Club n’est pas directement associé. Mais c’est un temps fort pour les enseignants, qui nous sollicitent pour intervenir dans cette période.

Cette année, grâce au Pass Culture, dix établissements, essentiellement des collèges d’Ille-et-Vilaine, ont choisi dans notre catalogue, des modules de deux heures qui portent sur des thèmes généraux liés à la pratique du métier (Mon JT idéal, Journaliste, quel est ton travail?, les médias, les réseaux sociaux et moi…). Ces interventions ponctuelles peuvent être une première étape de travail entre le/la journaliste, une classe et son professeur. Il arrive que des journalistes travaillent ensuite avec une des classes sur un projet EMI au long cours plus ambitieux dans le cadre des appels à projet lancés par la DRAC (direction régionale des affaires culturelles) : EMI, culture et santé, santé et justice.

Comment s’organise l’EMI dans l’ensemble des actions du Club ?

La commission EMI compte 38 membres, des journalistes adhérents du Club.

Si le Club est sollicité par une structure, directement ou via le CLEMI, la commission fait appel à tous ses membres et attribue le projet selon des critères de proximité géographique et d’équilibre dans la distribution des interventions.

Les membres de la commission, seuls ou à plusieurs, peuvent aussi monter des projets qu’ils peuvent proposer à différents types de structures : établissements scolaires, espaces jeunesse, accueil spécialisé, Ehpad…. Dans ce cas le financement peut-être assuré par la DRAC mais aussi d’autres partenaires comme la Région, le Département, une Ville ou une Communauté de communes que nous sollicitons via des demandes de subventions..

La réussite d’un projet tient beaucoup à la concordance d’envies, de l’enseignant comme du journaliste qui désirent sortir du cadre habituel d’activité, en s’appuyant sur leur expérience professionnelle.

Quel enseignement tirez-vous de vos expériences ?

En tant que pigiste, j’apprécie de participer à des projets au long cours, qui sont des expériences de construction collective, complémentaires de ma pratique quotidienne, beaucoup plus solitaire. J’aime aussi beaucoup partager avec les autres le plaisir du terrain, de la rencontre, de la découverte. Je constate, à chaque projet, que c’est un plaisir largement partagé.

Je profite des projets EMI pour travailler avec des publics avec lesquels j’ai envie de passer du temps : personnes âgées en Ephad, élèves d’IME, jeunes placés en foyer, mineurs isolés…Elles ont une histoire, un regard, une fraîcheur aussi parfois, qui me permettent de traiter un sujet avec elles d’une autre manière. C’est très riche et comme mes ateliers ont souvent lieu avec des petites jauges, je prends le temps de rencontrer les gens et d’apprendre à les connaitre.

Et puis c’est tellement chouette de les voir s’épanouir voire se révéler devant ou derrière une caméra (étant journaliste reporter d’images je m’appuie toujours sur la vidéo pour mes interventions).

Propos recueillis par Clotilde Chéron