« Grain » ou le beau comme moteur d’engagement
Crédit : Nomades
Trois questions à Pauline Blanchard, fondatrice et rédactrice en chef
Comment est née la revue « Grain » ?
Porteuse du projet, j’ai lancé cette revue semestrielle il y a un peu plus de deux ans. Nous bouclons en ce moment le quatrième numéro.
Journaliste issue de la presse magazine, je suis sensibilisée aux enjeux écologiques, féministes, subversifs, et j’ai voulu faire le pont entre engagements et beauté de la forme en proposant un objet éditorial, entre le livre et le magazine.
Pour moi, le papier permet une parenthèse de lecture de qualité, une invitation à savourer le temps, et provoque des rencontres avec des penseuses et penseurs qui réinventent notre relation à nous-même, aux autres et au vivant.
« Grain » est imprimé en France, sur du papier haut de gamme, éco-sourcé et nous avons opté pour une impression offset, toujours dans cette optique de qualité.
Nous travaillons avec une équipe d’une vingtaine de contributeurs réguliers installés dans toute la France.
Les sujets proposés répondent à nos engagements, la défense de l’artisanat, du métier, du temps long…à travers différents formats : essais à la première personne, décryptage, reportages, portraits, poésie, porte folio, … réalisés en général par un duo auteur (ou journaliste) et photographe (ou illustrateur).
La revue se complète d’une newsletter (deux fois par mois) et d’un journal en ligne, qui nous permettent de renforcer le lien avec nos lecteurs.
A quel modèle économique répond ce projet ?
Nous défendons un modèle de presse alternatif. Nous avons réalisé le premier numéro grâce à un financement participatif, ce qui nous a permis de rémunérer nos contributeurs sans recours à la publicité. Nous nous sommes faits connaître par les réseaux sociaux, notamment Instagram, puisque nous sommes une revue d’image.
Le prix de vente au numéro (148 pages) est de 22,50€ car nous proposons un objet durable que l’on peut conserver comme un livre. « Grain » est vendu sur notre site et dans une trentaine de ponts de vente (librairies indépendantes, concept-stores…)
Le point d’équilibre se situe à 1500 numéros, nous en sommes aujourd’hui à 2000. Notre newsletter compte 3500 abonnés.
Nous avons aussi développé, en lien avec le studio Nomades qui assure la direction artistique de la revue, un service de conseil éditorial qui s’adresse à des artisans, paysans, petites entreprises qui partagent nos convictions.
Comment envisagez-vous les prochains mois ?
Nous allons étoffer le journal numérique gratuit qui pourra comprendre des portraits, des reportages, des recettes…, et des contributions que nous ne pouvons pas, faute de place, inclure dans le magazine. Nous republierons aussi quelques articles de « Grain ».
Nous préparons la sortie d’un podcast audio à l’automne, pour créer ainsi un véritable écosystème médiatique.
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