« Qui veut la peau du dessin de presse ? » Un livre pour nourrir le débat
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Dans son ouvrage Qui veut la peau du dessin de presse (Eyrolles) sorti le 1er septembre, Fabienne Desseux évoque l’histoire du dessin de presse français des 50 dernières années. Cet abécédaire, illustré par Cami et Urbs, pointe les ennemis de ce genre journalistique comme les défauts ou les ambivalences du milieu. Trois questions à Fabienne Desseux, Cami et Urbs.
Votre ouvrage adopte un angle à la fois critique et pédagogique, venant nourrir le débat public sur la liberté d’expression. Comment est-il né ?
L’idée est venue juste après l’assassinat de Samuel Paty, quand des représentants religieux ont commencé à dire « voilà, le blasphème, il y a des personnes qu’il ne faut pas trop blesser, donc il faudrait peut-être arrêter ». Après Charlie, on a fait du dessin satirique un étendard de la liberté mais on l’attaque en permanence. Pourtant, c’est un exercice journalistique à part entière. Je me suis dit que finalement tout le monde veut la peau du dessin de presse.
On constate pourtant la création de nouveaux journaux entièrement consacrés au dessin de presse. N’est-ce pas une preuve de sa vitalité ?
Le dessin de presse adopte des formes très variées, de l’édito coup de poing à l’illustration, il a sa propre identité. Mais aujourd’hui a-t-il retrouvé sa place dans la culture populaire ? Il subit la crise qui ébranle la presse écrite. Les grandes figures (Piem, Cabu, Plantu…) se sont tues. Les fanzines, toute la presse parallèle des années 80 a disparu. Il n’existe pratiquement plus d’émissions de télévision (28 minutes, Ruquier…) pour l’accueillir. Et il n’a pas encore trouvé sa place dans la culture numérique.
Quelles seraient les pistes à suivre ?
Certains dessinateurs ont leur page, d’autres interviennent sur Twitch. Le Monde a démarré… En fait, le dessin de presse aura trouvé sa place quand il sera aussi sur Tik Tok ! C’est-à-dire qu’il aura su s’adapter à la culture numérique et à son public.
Propos recueillis par Clotilde Chéron
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