Sorties de secours se réinvente grâce au numérique
Trois questions à Isabelle Nivet, rédactrice en chef
Quelle est l’origine de Sorties de secours ? Sa ligne éditoriale ?
– A sa création en 2001, Sorties de secours a d’abord été un agenda papier reprenant les événements culturels à Lorient et il s’est progressivement ouvert à l’ensemble du Morbihan et du Sud Finistère.
Lorsque je l’ai repris en 2016, il s’est transformé en un vrai magazine avec de nouvelles rubriques et de nouveaux formats (portraits, reportages…), en plus de l’agenda. Avec une diffusion de 14 000 exemplaires, il est devenu le magazine culturel de référence du Morbihan, sans concurrence, de Quimperlé à Sarzeau.
A partir de 2019, j‘ai créé une nouvelle rubrique « On saute dans la Twingo » pour encourager le lecteur à aller découvrir d’autres manifestations de la création artistique dans l‘Ouest.
Qu’est-ce qui a provoqué le passage au digital ? Comment s’est-il passé ?
– C’est le confinement ! J’ai reçu un vrai coup de massue, car la gestion de la crise sanitaire empêchait la diffusion et surtout l’organisation de spectacles. Sans publicité de la part des collectivités et des partenaires, et sans événements, le magazine perdait toute sa pertinence.
J’avais démarré ma réflexion lorsque j‘avais été accueillie dans l’incubateur NMcube. La bascule vers le numérique faisait partie des pistes de développement, c’est ce qui l’a sauvé !
Pour garder le contact avec le lecteur pendant le confinement, le magazine a pris la forme d’une newsletter hebdomadaire, le Memo culture, employant un ton plus complice, s’ouvrant à de nouvelles façons de parler de la culture : livres, séries, captations, numéros thématiques (comme l’utilisation de la typo par les artistes par exemple), et avec une version audio diffusée sur Radio Balises.
Depuis septembre 2020, cette newsletter a adopté la forme d’un véritable magazine avec un rubriquage et une hiérarchisation des articles. J’ai ouvert la rédaction à des non-journalistes (blogueuse engagée dans la transition écologique, illustratrice, artistes…) pour donner leur chance aux personnes qui ont envie d’écrire.
Le magazine accueille aussi un publi-rédactionnel par mois, pour lequel je garde mon indépendance dans le traitement du sujet.
Quels sont vos projets pour les mois à venir ?
– Pendant le confinement, j’ai réalisé un magazine hybride, au feeling, avec des propositions de dernière minute. Avec la reprise espérée en septembre des événements culturels, nous allons revoir la maquette, mais aussi publier un dernier numéro print pour informer nos lecteurs de notre passage au numérique. Nous garderons la formule papier pour publier des hors-séries thématiques.
Recueilli par Clotilde Chéron
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