Rencontre avec Brieux Frérot, directeur du développement à So Press
Jeudi dernier, le Club a accueilli dans ses locaux Brieux Frérot pour nous parler de l’aventure So Press. « Des gens qui aiment bien rencontrer d’autres gens », voilà, comment Brieux Frérot résume l’esprit du groupe. L’aventure a commencé à la fin des années 1990 avec le lancement de So Foot, après le mondial 98. « C’était une bande de potes qui avait cette envie de traiter le football de manière décalée et décrire sur du temps long et à plusieurs » explique-t-il. Aucun ne vient d’une école de journalisme. Le groupe est créé en 2005, et 15 ans plus tard, il regroupe une vingtaine de titres dont So Foot, Society, SoFilm, Pédale, … La rédaction compte aujourd’hui une cinquantaine de journalistes salariés (et quasiment autant de pigistes). Une de leurs particularités : avoir une rédaction unique. Les journalistes n’ont pas de journal attribué. Ils peuvent écrire autant pour Society que pour So Foot. « Il faut savoir mettre son égo de côté, car il y a un gros travail de réécriture. Un article est quasiment toujours écrit à plusieurs » explique Brieux Frérot.
Dans le fonctionnement, il n’y a pas de société des journalistes, mais un contrat de confiance avec les journalistes qui bénéficient d’un grand espace de liberté. Franck Annese, le patron du groupe est actionnaire majoritaire. Il y a ensuite plusieurs mécènes qui sont actionnaires minoritaires comme Serge Papin, à titre individuel.
Le modèle du groupe se crée au fur et à mesure. Pendant 10 ans, il n’y a eu que 3 salariés et encore maintenant, ils n’ont personne pour gérer la communication du groupe. Pour So Press, la diversification a été la solution pour avoir des sources de revenus plurielles. Cela a permis de compenser la pertes de certaines activités, mais aussi -et surtout- de pouvoir en lancer de nouvelles et explorer de nouveaux secteurs.
Aujourd’hui, outre So Foot et Society, la production audiovisuelle se développe : documentaires, fiction et contenus publicitaires (AllSo). So Press, c’est aussi de la musique (le label Vietnam), de l’événementiel ou encore le brand content (print, web et vidéo). L’objectif est que chaque magazine soit à l’équilibre. A ce jour, c’est la revue Society qui coûte le plus cher avec un tirage autour de 60 000 exemplaires et des ventes entre 25 000 et 35 000. So Foot se vend à environ 50 000 exemplaires. L’abonnement fonctionne quant à lui de mieux en mieux. Brieux Frerot a précisé que le groupe travaille avec des start-up pour trouver un modèle de distribution.
Une question reste toujours en suspens : Comment se renouveler alors que la rédaction vieillit ?
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