A St Brieuc, on construit l'avenir du photoreportage
Pour sa quatrième édition, le festival Photoreporter propose, à St Brieuc tout ce mois d’octobre, de découvrir le travail exclusif et inédit de 10 reporters qui, à travers une histoire, nous éclairent sur le monde. On y réfléchit aussi à un financement pérenne de ce travail de journalistes.
Lenaïck Hémery, directrice de la communication de l’agglomération, collabore avec Alexandre Solacolu, directeur, et Marc Prüst, directeur artistique. Elle explique, avec passion, les objectifs d’un festival à la fois exigeant et populaire, ouvert au grand public et aux scolaires qui bénéficient des explications de deux médiateurs professionnels: » La baie de St Brieuc devient, le temps du festival, un journal à ciel ouvert, où l’on prend le temps de lire des images qui ont été travaillées, réfléchies, composées, à la différence des sujets imposés par le format et la quête d’audience télévisés. Des exemples: la néo-zélandaise Ruth Mcdowall nous montre les jeunes filles qui ont survécu aux enlèvements au Nigeria. L’Italienne Ariana Sanesi fait ressentir le poids des meurtres et des disparitions de femmes dans son pays. Isabelle Vaillant met en images la complexité de l’adolescence…Plus près de nous: un sujet sur le « peuple des dunes » en baie de Lannion (Rodolphe Marics). Ces reportages révèlent notre monde « dans ce qu’il a de beau, d’effrayant, de complexe » (Alexandre Solacolu). Les reporters expliqueront leur façon de travailler, les risques pris pour informer les citoyens que nous sommes, le pourquoi de telle image, la construction d’un reportage.
Tous ces contenus peuvent être achetés ensuite par des journaux, mais nous voulons réfléchir, avec nos partenaires privés, à une rémunération pérenne de ce métier et créer un outil pour diffuser le travail des reporters. Ainsi, nous nous associons au projet d’Olivier Jobard qui, après avoir suivi des migrants afghans, a publié le livre « Kotchok », écrit avec Claire Billet. Cette fois, il veut nous montrer ce qui se cache derrière l’exil de 50.000 travailleurs, souvent irréguliers, venus de Manille. Notamment le sort des mères qui élèvent à distance leurs enfants restés au pays. Nous lançons une collecte de 5.000 euros pour financer ce travail.
Les 9,10 et 11 octobre, nous ouvrons un forum, un Marathon créatif, avec des reporters, des start-up comme Lamarck, le rédacteur en chef de Silex ID magazine, le Club de la presse de Bretagne, nos partenaires comme le Crédit agricole. L’idée de départ est de créer une forme d’investissement participatif, qui permet de toucher un pourcentage sur les ventes futures des reportages sur lesquels on a misé. On pourrait au maximum doubler sa mise. La plateforme de financement nantaise « We do good » sera le vecteur de cet outil de diffusion et de rémunération. Le Marathon nous permettra de proposer un modèle pour l’avenir d’un métier auquel nous croyons. »
Propos recueillis par Paul Goupil
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