Presse régionale
Le magazine Bretons fête des 20 ans
Bretons est un magazine de société du territoire. Retour sur ces dernières années avec Maiwenn Raynaudon-Kerzerho sa rédactrice en chef.
Pourriez-vous revenir sur la création du magazine ?
Bretons est né en 2005, il a été créé par Didier Le Corre qui était à l’époque journaliste spécialisé basket et qui était breton d’origine. Il a ressenti l’envie et le besoin de créer un magazine consacré à la Bretagne. Il s’est installé à Vannes pour lancer Bretons et au fil du temps, le magazine s'est installé dans le paysage médiatique breton. Assez vite, Ouest France est devenu partenaire en assurant la diffusion et depuis 2022, il détient le titre à 100%.
Quels ont été les grands moments du magazine ces 20 dernières années ?
Dès le numéro 2, il y a eu une interview de Patrick Le Lay, qui était à l'époque le dirigeant de TF1 et qui nous a dit au cours de l'interview qu'il ne se sentait pas français, qu'il était d'abord breton, et qu'il affichait ses convictions indépendantistes. Ça avait fait un peu de bruit médiatiquement parlant. Et il y a eu quand même plusieurs entretiens comme ça qui ont un peu marqué.
Qu'est-ce qui a bien marché pour le magazine ?
Dès qu'on fait sur un personnage emblématique qui est à la fois célèbre et identifié comme breton, ça fonctionne bien. Je pense à Olivier de Kersauson, c'est vraiment un personnage qui fascine les gens et qui est très identifié comme breton. Quand on a des bretons au cœur de l'actualité, comme le jour où Jean Le Cam avait porté secours à un concurrent au Vendée Globe 2020. Et ça, ce sont des sujets qui plaisent beaucoup quand les bretons sont au cœur de l'actualité. Ce qui plaît aussi, ce sont les dossiers sur des enjeux actuels sur la Bretagne. Je pense à la question du logement, de l'adaptation aux changements climatiques et aux conséquences du changement climatique sur la Bretagne.
Et à l'inverse, quels sont les sujets qui ont moins bien marché ?
Les sujets peinture c’est pas fou pour nous. Quand on avait fait un sujet sur un tableau vendu aux enchères à Vannes, plus de 7 millions d'euros, ça n'avait pas vraiment trouvé son lectorat. Gauguin n'avait pas fonctionné non plus. Quand on a un sujet purement voile aussi. On peut avoir un skipper très célèbre en une, type Michel Desjoyeaux, ça ne fonctionne pas forcément. Il faut toujours que le sujet soit lié à un sujet de société mais la voile toute seule, le skipper tout seul, apparemment, ce n'est pas dans Bretons que les gens veulent lire des choses sur ce sujet.
Est-ce qu'il y a des sujets qui reviennent régulièrement ?
Tous les sujets autour de la langue bretonne, que ce soient des sujets pour expliquer son histoire, sa particularité, ses enjeux actuels. Ce sont des sujets qu'on retrouve souvent. On essaie d'avoir un sujet d'histoire à chaque numéro, parce que ça plaît au lecteur. On a aussi des personnages qui sont revenus souvent dans les colonnes de Bretons parce qu'ils ont fait l'actualité de la Bretagne ces 20 dernières années.
Et quelles sont les ambitions futures pour le magazine ?
On veut continuer à être un magazine qui explique ce qu'est la Bretagne, qui tente d'expliquer ses singularités, et qui essaye de participer au fait que la région ne se banalise pas tout à fait. Continuer à expliquer aussi quels sont ses enjeux contemporains sur son modèle agricole, sur son modèle économique, sur sa langue, sur plein de sujets comme ça. Essayer de continuer à raconter la Bretagne, de continuer à la faire vivre, et d'essayer de participer au fait qu'elle continue à préserver ce qui la rend un peu différente des autres régions.
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