Dataspot: la rubrique en ligne du Télégramme a pris sa place
On défriche, on déchiffre, on décrypte. » C’est la ligne directrice de la rubrique en ligne du Télégramme, dédiée au datajournalisme depuis décembre 2015. L’actualité bretonne et les évolutions de la région y sont visualisées, expliquées, mises en perspective. Vincent Lastennet, 36 ans, qui anime Dataspot, trace un premier bilan.
D’où ça vient, Dataspot?
– Depuis la mise en place du mur payant sur le site en 2014, la rédaction en chef du Télégramme, mon journal, a décidé de favoriser les projets numériques à valeur ajoutée, de créer des contenus spécifiques. Après avoir été correspondant, localier, j’ai été embauché au desk web, puis détaché pour un hebdo. En 2015, on m’a demandé de lancer une rubrique qui mettrait en forme des données disponibles (INSEE, administrations etc) ou élaborées par le journal.
Comment travaillez-vous?
– Le datajournalisme n’est pas une révolution totale. il repose sur une compétence numérique, une capacité à faire émerger les choses saillantes dans une masse de données, à faire le tri et à faire ressortir les éléments majeurs. Le rendu doit être plus attrayant qu’un papier de 200 lignes! Exemple: à partir d’une carte INSEE, on a montré l’évolution et la répartition des bistrots en Bretagne; ça a fait le buzz. De même, à partir des chiffres sur la dotation globale de fonctionnement des communes, nous avons montré l’évolution en la rapportant au budget de la commune: ce que représente la perte en équivalent emplois , par exemple. Je travaille avec un développeur, un data analyste du service
marketing, des infographes, des reporters et des localiers. Au moins un sujet est élaboré chaque semaine, pour le web et pour le papier. En un an, nous avons fait une dizaine de Unes. Il est important de travailler avec les métiers voisins, de comprendre le code pour prendre les bonnes décisions. »
Quelles leçons retirez-vous de l’ année passée?
– Nous devons être ouverts, apprendre entre générations, les jeunes et ceux qui ont de la bouteille, et entre métiers. L’étudiant qui sort d’une école de journalisme a un niveau qui sera dépassé dans 5 ans. Donc, il faut se former sans cesse, dans des lieux comme Ouest MediaLab et sortir des frontières du journalisme.
Recueilli par Paul Goupil
(PHOTO CLAUDE PRIGENT / LE TELEGRAMME. Vincent Lastennet , datajournaliste et Lucile Girard , webdesigneuse.)
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