Retour sur le décret sur la rémunération des photographes et dessinateurs
Le 10 mai est paru un décret fixant à 60 euros la rémunération minimale des photographes et dessinateurs pigistes. « Texte de régression », dit le Syndicat national des journalistes. Son secrétaire général, Claude Cécile, explique pourquoi.
Pourquoi ce décret est-il, à vos yeux, un recul?
« 60 euros la commande pour un temps minimum d’exécution de 5 heures: cela ne permettra pas aux photographes rémunérés à la pige de vivre décemment, ni de renouveler leur matériel. Pour comprendre, il faut remonter à la loi Hadopi de 2009 sur les droits d’auteur. Elle faisait exception pour les photographes et dessinateurs. Tant que des barèmes de piges n’étaient pas négociés avec les patrons de presse, les œuvres de ces professionnels ne pouvaient entrer dans le champ de la loi. Cette exclusion devait permettre la négociation de barèmes qui ne s’est pas faite. D’où le décret. Le risque est que le patronat s’en tienne à des forfaits annuels défavorables aux pigistes. Il faut maintenir des tarifs de republication qui soient corrects. Fréquemment payées demi-tarif, les repasses pourraient demain n’être rémunérées qu’une poignée d’euros. »
Qu’allez-vous faire?
« Préparer une réponse juridique aux conséquences du décret. Nous sommes unis: syndicats, union des photographes de presse, société des auteurs (SAIF). Nous allons interpeller le nouveau gouvernement en rappelant notre texte commun de l’été dernier, qui montrait que la profession se paupérise. Nous allons nous battre contre les dérives du statut d’auto-entrepreneur, que l’on impose parfois aux journalistes. Plus généralement, si les pigistes étaient payés en salaires, on réintégrerait des gens qui ne peuvent remplir les conditions pour la carte de presse, et vivent d’autre chose. On voit des ministres venir aux festivals de photo; on aimerait qu’ils s’engagent pour stopper la diminution régulière du nombre de ces pigistes. »
Propos recueillis par Paul Goupil
1944 : enquête sur un massacre de
résistants bretons
C'est la saison des foins. Mais le 14 juillet 1944, à Kerougon (commune de Saint-Méen), dans le...
Libération de Saint-Malo : une photo-reporter dans la ville
assiégée
Jusqu'au 29 septembre, l'exposition « Lee Miller : Saint-Malo assiégée. Août 1944 » est visible...
« Bretagne secondaire » récompensé du prix des libraires bretons
Alors que les volets s'ouvrent enfin sur toute la côte, que les maisons de famille résonnent des...
Vannes mag se positionne comme informateur des citoyens
Début 2024, le magazine d’information municipal de Vannes s’est modernisé et a chassé les...
Rennes Métropole partage ses outils numériques responsables
Rennes Métropole franchit une nouvelle étape dans l’innovation numérique durable en mettant à...
La 21e édition du Festival Photo La Gacilly approche rapidement
La journée presse se tiendra le jeudi 20 juin 2024 à La Gacilly. Cet événement offre une...