La parole aux enseignants
Mercredi dernier, un hommage national a été rendu à Samuel Paty qui, selon les mots du président de la République, « aimait passionnément enseigner, transmettre la passion du savoir, le goût de la liberté ».
Le Club de la presse, impliqué dans l’Education aux médias, donne la parole à deux enseignantes reliées à notre réseau. Leurs témoignages révèlent les mêmes valeurs et le même engagement : Lauréline d’Argentré enseigne le français au collège des Chalais à Rennes.
Avez-vous été confrontée à des difficultés pour enseigner ?
– Dans le programme de français des 6e, nous travaillons sur les textes fondamentaux, dont la Bible, pour développer leur culture générale et comprendre en quoi ils ont influencé la littérature. Volontairement, je me limite à l’ancien Testament car il est commun aux trois religions monothéistes. Certains élèves demandent pourquoi on étudie ces textes. Ils se méfient et craignent que l’école fasse du prosélytisme
Comment gérez-vous ces tensions ?
– Dans le dialogue avec les élèves et leurs parents. Lors de la réunion parents-profs de début d’année, j’explique qu’on abordera des textes bibliques, que ce n’est pas du prosélytisme. Lorsqu’un élève refuse de participer à un clip vidéo car il y a de la musique, on en parle avec lui et ses parents. Je suis beaucoup plus dans la pédagogie que par le passé. Pour autant, ça n’évite pas les tensions, qui peuvent parfois être très fortes.
Comment percevez-vous vos élèves ?
– Il y a beaucoup de non-dits. Il y a toujours un élève qui va considérer qu’un tableau d’Adam et Ève est de la pornographie. Et en disant cela, il parle pour les autres, pour une partie de la classe qui reste silencieuse. Je crois qu’il y a une forte défiance envers l’école et ce n’est pas une question liée à la confession musulmane. Si on prend l’instruction à domicile, les raisons sont bien souvent éducatives.
On demande à l’école républicaine d’assurer un brassage social. Dans les faits, on est dans une homogénéité des classes sociales dans les écoles. Je pense qu’il faut aussi mettre les enfants au cœur de la communauté éducative car ce sont eux qui sont ballottés entre l’école et leurs parents. Certains se retrouvent dans une espèce de conflit de loyauté.
Propos recueilli par Julie Lallouët-Geffroy
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