Mineurs isolés : histoire d’une longue enquête dans Ouest-France
D’où viennent ces mineurs non accompagnés (MNA) dont la vie se partage entre violence et débrouille dans plusieurs métropoles de France (Paris, Bordeaux, Montpellier, Nantes, Rennes…) ? Quels réseaux, liés à la délinquance, tirent les ficelles ? Quelles solutions pour les sortir de la rue, et leur offrir d’autres perspectives ? La force ? La discussion ? Que pensent les policiers, services sociaux, magistrats qui y sont confrontés ? Ouest-France a creusé le sujet dans une série de 15 épisodes, depuis le 1er mars. Explications de Pierrick Baudais, responsable du service France.
« L’an dernier, explique Pierrick Baudais, nous avions réfléchi à la manière de « développer l’enquête » à Ouest-France, et de dégager du temps pour cela dans les équipes. François-Xavier Lefranc, rédacteur en chef, nous a donné le feu vert pour une enquête longue sur les mineurs isolés. Au départ, c’est la rédaction de Nantes qui avait travaillé le sujet de ces mineurs qui se livrent à des vols. Les gamins de ces bandes ne voulaient pas parler. En novembre dernier, on a démarré une enquête collective : service France, service numérique, collègues de Rennes, Nantes, Lorient, Brest et Paris.
Chaque mardi, nous faisions le point. »
Enquête au Maroc
« Premier écueil : il est difficile de faire parler des jeunes qui sont sur leurs gardes. Alors, on a décidé de remonter à la source, les pays du Maghreb, en particulier le Maroc. Jean-François Martin – rédaction de Nantes – est allé une semaine sur place. Il a entendu des choses a priori surprenantes, comme cette mère de famille, dont le fils a traversé la Méditerranée.
« Etes-vous inquiète ? » Réponse : « Il fallait qu’il parte, qu’il
tente sa chance! ». En même temps, des associations marocaines ont dit à notre reporter : « Il faudrait que les gamins reviennent, on ne peut laisser faire cette immigration sans fin. » »
Mais quelle vie s’offre aux jeunes là-bas ? « A Bordeaux, une cellule spéciale de policiers a été créée, elle travaille avec éducateurs, magistrats et même un sociologue. Premier objectif : comprendre la vie de ces jeunes, les réseaux, la violence, la drogue, en particulier le Rivotril qui les désinhibe.
Elle provient sans doute de labos clandestins, mais nous n’avons pu remonter jusque là. Notre enquête met au jour le travail épuisant des professionnels confrontés à cette délinquance. Une mission parlementaire doit rendre ses conclusions cette semaine: la question est devenue politique »
Recueilli par Paul Goupil
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