Le Festival de l’Info locale fait circuler les (bonnes) idées
Le Festival de l’info locale, dit le FIL, a réuni, jeudi et vendredi sur le site nantais de Média Campus à Nantes, 400 professionnels des médias locaux. Témoignages et débats en font un lieu riche d’échanges sur les évolutions en cours.
L’Intelligence artificielle (IA) a été le thème vedette de ces deux jours avec un atelier consacré à ChatGPT et un débat public « L’IA, chance ou menace pour le journalisme », en présence de Bruno Patino, président d’Arte, Nozha Boudjeema, chercheuse, et Claude de Loupsy, fondateur de la start-up Syllabs.
L’atout majeur du FIL reste les interventions et débats qui élargissent notre regard. Ainsi sur l’EMI, éducation aux médias, dans laquelle notre Club est bien investi, on a pu entendre Charlotte Waelti de « L’onde porteuse », qui utilise la radio pour faire de l’inclusion sociale. La rédaction est composée à la fois de salariés en insertion et de journalistes professionnels.
De son côté, la rédactrice en chef du Journal des enfants a expliqué comment le JDE essaie de lutter contre « le trop d’infos dans lequel les enfants sont noyés », et pour « ôter ce qui provoque l’émotion au détriment de l’information ». Un travail avec des enfants sur le choix des sujets et les exigences du journalisme a abouti à un numéro spécial sur « Le 7e continent, le plastique ».
Le Pass Culture a aussi été évoqué, avec ses objectifs pour 2024 : 200 ateliers de la Presse régionale et une ouverture aux 6es et 5es.
Une question reste posée : le temps passé en EMI est-il reconnu pour l’obtention de la carte de presse ? Le SNJ, syndicat de journalistes, pousse en ce sens.
L’enquête de Jean-Marie Charon sur les jeunes journalistes
Le FIl a accueilli aussi Maud Lévrier, qui fait partie du directoire d’Ouest-France, où elle supervise la mise en oeuvre de la RSE (responsabilité sociétale des entreprises) dans tous les secteurs du groupe. Un vrai changement dans les habitudes et les organisations, qui se met en place grâce à 50 volontaires.
Bien connu du Festival, Jean-Marie Charon a présenté sa nouvelle enquête auprès de 109 journalistes de moins de 30 ans. Ils appartiennent à différents médias mais leurs envies -le terrain, l’écoute des gens- et les sujets qui les fâchent -la précarité, les bas revenus, les attitudes de certaines hiérarchies intermédiaires – se ressemblent. Des règles du jeu pas claires, voire du harcèlement ou de la discrimination, font s’atténuer le goût pour le métier. D’où le titre du livre qui sort aux éditions Entremises « Jeunes journalistes, l’heure du doute ». De quoi s’interroger dans les rédactions en chef.
Pour conclure, mention spéciale au magazine associatif « Vivant« , publié dans la Vienne et qui travaille le terrain rural. Six journalistes forment des citoyens à la mise en forme de ce qui remonte de ce terrain. Neuf débats dans les communes ont permis de recueillir les idées qui émergent et qui vont alimenter le magazine.
Paul Goupil
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