L'impact du prix du papier sur la presse en Bretagne
La presse papier n'est pas épargnée par l'inflation depuis plusieurs années. Éclairage de la situation à l'échelle bretonne, première partie.
Cette année 2025 a débuté avec une nouvelle hausse du prix des journaux papier. Depuis 2010 celui des quotidiens a plus que doublé, nous apprend La revue des média. Les médias bretons ne sont pas en reste face à la hausse du coût des matières premières et de l'énergie.
« C'est une volonté de rester le moins cher possible mais ça demande beaucoup d'efforts » confie Ronan Leclercq, directeur général de la branche médias du groupe Télégramme. Parmi ses activités, le quotidien Le Télégramme et Le Mensuel de Rennes, ainsi que l'impression de l'hebdomadaire Le Poher. « On reste à 1,35€ en semaine pour Le Télégramme » poursuit-il. « C'est une fierté d'être les moins chers dans les titres majeurs. » Même constat pour Maud Lévrier, membre du directoire de Ouest France. « Nous sommes passés de 1,35€ à 1,40€ en janvier. Ça a entraîné très peu de résiliations car on reste un des quotidiens les moins chers de France. » Le Poher lui coûte désormais 1,70€ au lieu de 1,50€. Pas de quoi affaiblir ce « média vraiment de proximité dans un territoire très rural » constate Erwan Chartier-Le Floch, son directeur».
Le bimestriel gratuit Bikini a « encaissé cette hausse bon gré mal gré », explique Julien Marchand, le directeur. Le magazine dépend exclusivement de ses annonceurs et de la régie publicitaire. « Durant l'année 2022 nous avons fait face à une augmentation du prix du papier de 20% à 25%. Depuis les tarifs ont arrêté de grimper mais ne sont pas revenus à ceux d'avant 2022. Heureusement cette hausse des coûts s'est faite en parallèle de la hausse de notre chiffre d'affaires, ce qui a permis d'adoucir le choc. »
L'année 2022 a été difficile pour Le Télégramme aussi. « Il y a eu l'augmentation du prix du papier et celle des carburants. Nos journalistes se déplacent beaucoup pour rendre compte de tout ce qui se passe sur le territoire. Et on a plus de 600 vendeurs colporteurs de presse qui livrent le journal tous les matins » commente Ronan Leclercq. Pas mieux du côté de Ouest France, le prix du papier ayant plus que doublé entre 2021 et 2022. « On est contents d'être redescendus à environ 34% par rapport au pic de tarif, même si ça reste plus haut que les tarifs de 2021 » souffle Maud Lévrier.
Tou·tes sont persuadé·es qu'il faut continuer à investir le papier malgré tout. « Les gens restent attachés au papier, pour lire leur journal au comptoir » glisse Erwan Chartier-Le Floch. « On a 200 points de vente sur un territoire de 100 000 habitant·es ». « On mise sur les innovations éditoriales et de format, comme par exemple une co-édition avec 20 Minutes pendant les Jeux Olympiques de Paris » illustre Maud Lévrier. « Récemment j'ai reçu le message d'une lectrice de 78 ans, fidèle depuis 54 ans, nous remerciant de recevoir son journal chaque matin même pendant les confinements » s'émeut Ronan Leclercq. « Là on a réussi notre mission. »
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