Le Festival Photoreporter de St Brieuc: "populaire et exigeant"
Jusqu’au 30 octobre, à St Brieuc, Photoreporter présente dans son festival « in » le travail de 9 photojournalistes qui savent « raconter des histoires ». Alexandre Solacolu, co-fondateur du festival, explique sa philosophie: « Montrer le monde dans sa diversité. »
Selon vous, le photojournalisme est un métier en danger?
– Le problème n’est pas corporatiste, mais de fond. C’est la crise de l’information, du contenu des médias. Voulons-nous défendre, soutenir, le regard subtil, complexe, ouvert sur le monde de ces photographes? Car ce n’est pas donné à tout le monde de proposer des images qui permettent plusieurs niveaux de lecture. Ici, avec Lenaïck Hemery ( de Saint-Brieuc agglomération) et Marc Prüst, directeur artistique, nous croyons à la nécessité de cette information qui donne une vision du monde. Depuis la création, avec Franck Vogel, nous sommes allés à la recherche de partenaires qui permettent d’envoyer des photographes sur le terrain. Quarante entreprises de la région sont à nos côtés.
Les neuf journalistes du festival « in » parlent de notre monde?
– Oui. Par exemple, le belge Gaël Turine présente Sutka, ville de Macédoine considérée comme la capitale des Roms, fierté et ghetto en même temps.Il élargit le sujet aux minorités en Europe, et ça nous parle aussi de cette manière. Kazuma Obara illustre le lourd héritage nucléaire du Japon, sujet que l’Europe connaît aussi. Le Catalan Arnau Bach, en résidence à St Brieuc cet été, a exploré les frontières géographiques de l’agglomération.Il y voit une ville moyenne européenne, façonnée notamment par les exigences de la consommation. Dans le « in » et dans le « off », on trouve cette recherche de la complexité. Ainsi le sujet sur des femmes d’Ouganda qui vivent dans un ghetto. Malgré les contraintes qui pèsent sur elles, elles arrivent à dégager des espaces de liberté. Tout cela se construit, en particulier dans les échanges entre Marc Prüst et les photographes. Il est leur éditeur.
Vous travaillez aussi régulièrement avec les scolaires?
– Nous sommes là pour entretenir le logiciel citoyen, stimuler les envies, donner des clés qui resteront dans la tête des jeunes. Les enseignants sont demandeurs; nous avons un travail de médiateurs en la matière, en relation avec le CLEMI (centre de liaison de l’enseignement et des medias
d’information). Ainsi l’opération « Regards sur son territoire » a permis à des élèves de proposer eux mêmes des photos présentées à la Maison de l’agglomération. En un mot, nous voulons être à la fois populaires et exigeants.
Propos recueillis par Paul Goupil
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