Les salariés de l'audiovisuel public en grève

Crédit photo : France Bleu Breizh Izel

Des programmes perturbés dans de nombreuses régions, dont la Bretagne et un mécontentement massif. Jeudi et vendredi 23 et 24 mai, les syndicats de l’audiovisuel public (France Télévisions, Radio France, l'INA et France Médias Monde) ont appelé à un mouvement de grève pour protester contre le projet controversé de fusion de l'audiovisuel public prévu pour le 1er janvier 2026. Proposée par le président de la République, Emmanuel Macron, cette réforme est soutenue ardemment par l’actuelle ministre de la culture, Rachida Dati.

Partout en France, des confrères et consœurs font part de leur colère. C’est le cas par exemple à France Bleu Breizh Izel, l’antenne de Quimper, où la grève a été très suivie selon Le Télégramme qui est parti à leur rencontre en fin de semaine dernière. « La radio et la télé, ce n’est pas le même métier. Pourquoi ne fusionnerait-on pas le Sénat et l’Assemblée nationale d’ailleurs ? » peut-on y lire. Un mouvement de protestation qui rappelle celui de 2012 contre une réduction des budgets de l’audiovisuel public et de la portée régionale des programmes bretons.

Face à des décisions bancales et qui vont à l’encontre du bon vouloir d’une majorité de salariés, le Club de la presse de Bretagne apporte son soutien aux rédactions concernées. L’information se doit d’être pensée en concertation avec les journalistes pour que le public puisse bénéficier de programmes de qualité, d’autant plus dans un contexte alarmant de concentration des médias privés.